Naître c'est disparaître
À la place Ville-Marie, dans le cadre de la soirée de lancement Exaltation du festival Art Souterrain.
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« Naître, c’est déjà disparaître. Ma mère ne m’a jamais appris comment fermer la porte lorsque l’on quitte une partie de soi-même. Avant ma naissance, elle déliait dans son ventre les coutures de ma peau. J’aurais voulu lui dire: penses-tu parfois à ta mort? Au silence après ta mort, au buffet froid après ta mort. J’aurais voulu lui dire: j’ai des cathédrales dans les poumons qui ne sonnent jamais. Le vent file à l’intérieur. »
Voilà les premières phrase de Naitre c’est disparaître, une performance poétique de Nana Quinn dans laquelle l’artiste explore les affects liés à la mémoire en plongeant dans l’intimité de ses photos d’enfances. Les images se déforment et s’effacent, un repas est partagé, un voeux est prononcé et un récit se trace. Un récit sur la filiation, la fête et la douleur de vivre, mais surtout sur ce qui nous relie au monde des vivants alors que tout est éphémère.
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